Certains parfums franchissent la barrière de ce qui est intéressant intellectuellement pour atteindre l'émotion pure. Mitsouko est de ceux-là. Pas de besoin de réfléchir des heures, Mitsouko sent la pêche, à la fois juteuse (avec la bergamote) et veloutée grâce aux fleurs (rose, jasmin). Et cette pêche se fond doucement sur une peau chaude, illustrée par la cannelle, le cumin, et une base chyprée boisée. J'ai toujours trouvé la pêche extrêmement féminine, de part sa forme, sa texture, sa chair, et Jacques Guerlain ne m'aurait sans doute pas contredite.
"Nature morte avec une pêche" de Raphaelle Peale, 1816 |
Mitsouko sent la femme. La femme libérée des années folles, une garçonne espiègle, déterminée, insoumise, sûre de ses pouvoirs et de ses droits.
Louise Brooks |
J'aime beaucoup Mitsouko et l'article. En le lisant, j'ai tout à coup pensé au chignon pêche fendue des geishas qui évoque directement le sexe de la femme. Nous ne quittons pas le japon, peut-être que tout se tient?
RépondreSupprimerEt les pêches ne rappellent-elles pas de jolies fesses?
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RépondreSupprimerCe que je préférerais sentir ce parfum au détour d'une rue plutôt que tous les extra-fruités chimiques et saturés qui commencent à arriver un peu partout dans le métro avec les beaux jours...
SupprimerVous n'êtes pas le seul...
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